Élément 2 : Corps et créativité

On peut demander aux enfants de s’asseoir en cercle et de fermer les yeux : passer derrière chacun d’eux avec des surprises sonores (plastique froissé, mots chuchotés, bruits d’eau,…). Puis demander à un enfant de le faire pour les autres.

Jeu du miroir : en se mettant par 2, imiter les mouvements que l’un propose à l’autre puis inverser les rôles.

Le chœur (leader-suiveurs) : Un enfant marche devant les autres qui doivent rester toujours derrière lui en groupe. Il propose des façons et des dynamiques différentes de marche, les autres doivent être au plus près de sa proposition. Puis demander à un enfant de le faire pour les autres.

Suspendre l’action en disant à plusieurs reprises « photo », en variant les espacements et la durée.

Compétences :

Les élèves sont capables de :

• savoir se concentrer.
  
  

On peut puiser dans les techniques d’ancrage du QI Gong et demander aux enfants de fermer les yeux par exemple en imaginant être un arbre, un bambou, balloté par le vent. S’enraciner au sol : les deux pieds légèrement écartés, solidement plantés, les bras se déplacent lentement dans l’espace (branches et feuillage dans le vent). Dans cette position, se déhancher, se trémousser de gauche à droite, se balancer d’avant en arrière sans décoller les pieds et se concentrer sur les points de contacts avec le sol.

Idem en s’imaginant être une bouée en mer, des algues ondulant dans l’eau, un poisson… et se concentrer sur les points de contacts imaginaires avec l’eau, la densité de la matière.

Compétences :

Les élèves sont capables de :

• savoir s’enraciner au sol.
  

On peut puiser dans les techniques de la Danse Contact, demander aux enfants de se mettre par deux, de prendre appui ou d’avoir un point de contact varié (dos, coude, bassin, épaule, doigts, le nez, …) l’un contre l’autre et de se déplacer dans l’espace sans perdre le contact physique.

Compétences :

Les élèves sont capables de :

• explorer les limites de leur équilibre.
  

S’étirer dans toutes les directions, caresser les nuages, repousser des murs.
Être un robot (gestes mécanique et découpés) ou une poupée de chiffon (gestes fluides et ronds).
Être une marionnette à fil qui grandit puis qu’on relâche…
Être une statue de glace ou un bonhomme de neige qui fond au soleil (relâcher les membres jusqu’à s’effacer dans le sol en douceur)

Déverrouiller des articulations : se dépoussiérer ou prendre une douche (massage du cou, des épaules, des genoux, des chevilles, des coudes et poignets …)
Secouer les membres, les mains énergiquement, devant, sur les côtés, …
Tapoter tout son corps, son visage à l’image d’une pluie qui tombe plus ou moins forte…

Bailler, se masser le larynx en déglutissant.
Se masser le front, les tempes, les joues, les pommettes, les ailes du nez, les lèvres, le menton, le cou, la nuque, les épaules et se tapoter le visage du bout des doigts.
Mimer différentes expressions pour solliciter les différents muscles et articulations du visage : visage le plus petit et froissé possible / visage le plus grand et gonflé possible / colère / dégoût / étonnement / émerveillement / sourire jusqu’aux oreilles / air bête ou béat / clins d’œil / cillements…

Chaque élément de la scène (ci-dessous) est exprimé par le visage et le corps (sans faire de sons). Chacun invente son histoire et plonge les enfants dans un univers.

Un enfant fait du tam-tam, –tapoter les joues
Sur une grosse grenouille, –visage gonflé, gros yeux
La grenouille mâchouille, –mouvements exagérés de mâchoires
Un truc dégoûtant, –mine dégoûtée
Et l’enfant se met à bouder, –moue
Mais voilà un colibri, –Oh ! avec la bouche
Et il est béat, –mine béate
Et il est ravi, –sourire jusqu’aux oreilles
L’oiseau virevolte devant lui, –les yeux tournent sans bouger la tête
Sourcils à ressort, –faire bouger les sourcils
Et petits clins d’œil, –un, puis l’autre, les deux…

Suspendre l’action en disant à plusieurs reprises« photo », en variant les espacements et la durée.

Faire une promenade dans la salle sans tourner en rond, avec comme consigne de passer toujours entre 2 personnes : varier les dynamiques (lent, moyen, rapide), les intentions et traverser différents paysages (ex : terrain boueux, sur des braises, sur des ressorts, sur des skis, rivière, obstacles à enjamber, branches basses et enchevêtrées, serpenter entre des troncs d’arbres, …) et adapter son attitude corporelle en fonction.

Se déplacer en investissant tout l’espace et en réagissant à des sons différents selon les différentes actions (ex : clusters sur enjamber des obstacles, glissandi sur nager, une mélodie sur sable brûlant, saluer les animaux que l’on rencontre par des « bonjour » en langues différentes, …)

Suspendre l’action en disant à plusieurs reprises« photo », en variant les espacements et la durée.

Marcher sur un fil invisible comme un funambule, rester concentré tout le long du parcours en se laissant porter par les sons.

Une petite histoire sert de support à une multitude de petits exercices de prise de conscience corporelle.
L’imaginaire permet de connecter l’enfant à des sensations et de s’impliquer avec naturel.

Exemple :

Textes de la vidéo
Je rêve d’être à la plage, et pour ceux qui ne connaissent pas encore je vous raconte.
J’arrive à la plage et j’enlève mes sandales.
Je commence à marcher sur le sable.
Le soleil brille et le sable est très chaud. Les pieds brûlent, je fais un petit saut dans l’eau. L’eau est fraiche.
Le sable est trop chaud mais l’eau trop froide.
Je vais prendre l’eau et je comment petit à petit à me mouiller.
Le soleil brille, je vais prendre toute cette lumière.
A ce moment-là le vent souffle d’un côté puis change de direction de l’autre côté.
On prend la lumière et on la partage (on se donne les mains).
Et voilà je suis prête pour observer tout le paysage !